L’architecture

Splendeurs architecturales et patrimoniales

L’abbatiale possède une architecture aussi exceptionnelle qu’inattendue avec une partie romane et une partie gothique. L’église primitive n’existant plus on trouve des parties de constructions plus récentes datant des XIe, XIIIe et XVIIe siècle. Dotée d’éléments remarquables l’abbatiale fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques en 1862 pour l’église, 1875 pour le clocher et 1990 pour les bâtiments conventuels.

La Tour romane

Haute de 27 mètres, cette tour romane possède trois étages en retrait et porte à sa base carrée les traces de l’ancien toit. Le jeu des pierres de couleurs alternées, d’influence arabe, confère une certaine élégance à cette tour massive, surmontée précédemment d’un clocher de charpente.

La nef

Construite au XIe siècle se compose de trois vaisseaux. Longue de six travées (la construction initiale en comportait douze à l’origine) : les cinq travées occidentales ont été détruites par l’incendie de 1780. Elle fut rabaissée de plusieurs mètres à la reconstruction et recouverte d’une toiture en forme de carène de navire renversé réalisée par les architectes et charpentiers des chantiers navals voisins.

Les retables

Le retable de l'abbatiale Saint-Sauveur est situé dans le chœur de l'église de Redon.

Le retable du maître-autel de l’abbatiale a été donné par le cardinal de Richelieu en 1634-1636 à l’époque où l’abbaye appartenait à la Congrégation de Saint-Maur. A ce retable monumental s’ajoutent deux retables situés respectivement dans la première chapelle du côté nord et du côté sud du déambulatoire datant de la même époque.

Le clocher gothique 

S’élève à 57 mètres et date du début du XIVe siècle. Il aurait été doublé si la façade avait été achevée. La tour gothique est aujourd’hui séparée de l’église suite à un incendie qui détruisit une partie de la nef en 1780.

Les mosaïques Odorico

Les cinq chapelles rayonnantes bordant le déambulatoire du chœur en sont décorées. Du mouvement art déco, ces mosaïques ont été créées par le célèbre mosaïste Isidore Odorico et datent du début du XXe siècle.

L’abbaye aujourd’hui

L’origine du lycée actuel remonte à 1804 quand le P. Lefranc, prêtre et ancien professeur du collège de Vannes devient principal d’un petit collège dans l’ancienne abbaye. En 1838, les Eudistes achètent les bâtiments conventuels et les transforment dès 1839 en collège. Celui-ci devient ensuite un lycée d’enseignement catholique jusqu’à aujourd’hui. L’abbatiale est quant à elle l’église paroissiale depuis les années 1790.